Elaine de Cornouailles - Parjure de Camelot

Date d'inscription : 06/04/2024 Messages envoyés : 1

Xiao Lan

Embrase fiction

Modeste fille d'un chef de village, autrefois fiancée à un officier de la garde céleste de l'Empereur de Jade avant sa déchéance ℘ Appréciée par son père avant qu'elle ne le déçoive suite à un choix ℘ Détestée par l’Impératrice du Ciel Xi Wang Mu et son élévation au statut d'Immortelle par l'Empereur ℘ Changée en rossignol par la déesse Guanyin en échange de la protection de Sun Wukong ℘ Unique femme des huits immortels de l'Empereur de jade qui ne pu l'obtenir comme concubine..

Avenante

Raisonnable

Sobre

Mature

Moralisatrice

Mesurée

Respectable

Obéissante

Récits: Le rossignol et l'empereur, La pérégrination vers l'ouest, Les Huit Immortels traversent la mer (mythologie taoïste) Incarnations: Le rossignol, Orchidée bleu, He Xiangu Age: Vingt deux ans Titre(s)/Métier(s): Autrefois fille d'un chef de village, Chanteuse pour l'Empereur de Jade, Guérisseuse et Devineresse. Immortelle taoïste, membre du groupe des Huit immortels. Elle est représentée tenant en main un lotus qui symbolise l’accomplissement spirituel, et quelquefois aussi un "sheng", une pêche d’immortalité (son élixir d'immortalité). Son devoir est de s'occuper des mortels en guérissant les maux et offrant la fertilité. Emergence: Non concernée Statut: Vouée à une vie de chasteté pour se consacrer au Dao depuis son élévation. Autrefois fiancée à Zhu Bajie, aimée par l'Empereur de Jade, éprise éternellement de Sun Wukong. Orientation sexuel: Hétérosexuelle Feat: Peter Mensah

Caractère

Amoureuse de celui qu'il ne faut pas, dans un monde qui la destine à une autre place.. Voilà peut être le meilleur résumé de sa tragédie intérieure. Il faut dire que cette jouvencelle est à l'image d'une tempête intérieure qu'elle contrôle sans cesse pour éviter l'explosion. Si elle sait à merveille sourire et s'accommoder du rôle qu'on lui impose, Elaine appris à museler sa mélancolie sous une montagne de reniement de ses désirs. Dans une situation quotidienne ou elle se trouverais à mentir pour préserver ses secrets, Elaine feint la plus belle des humeurs tandis que saigne son coeur et grandi sa peine. Elle aurait envie de partir, avoir de grands désirs elle aussi. Vivre au delà de son nom pour en réécrire l'histoire et libre de choisir. Tout ce chaos que personne n'entend, Elaine le cadenasse, le contrôle et le dresse. Son être entier étant rompue à l'art de masquer sa vie ou de l'effleurer sans la vivre pleinement. Vivant dans le secret, aimant dans le secret, elle se doute que son destin se poursuivra dans les silences et les sourires de façades. Arrivera peut être un jour le moment de rupture empêchant à la jeune fille de retenir "la bête" qui la ronge. Un moment ou, à force de se cacher, elle éclatera d'une façon plus tragique et moins lisse aux yeux de tous. Il faut dire qu'elle partage cette tragédie avec la Reine, elle même condamnée à démontrer la légitimité de son fils et démentir les parjures. Nié qu'un amour passager est pu exister entre elle et Lancelot, même un cour moment. Ainsi, Elaine garde les secrets de ses propres parjures en sachant le couperet qui viendrais frapper le royaume. Mariée à "l'ennemi" de la Couronne des Pendragon, elle sait qu'elle deviendrais à l'image de la Reine : jugé sans pouvoir répliquer. Condamnée par les autres, Elaine n'attend plus rien de sa vie, sauf peut être à tenter de trouver un peu de joie lorsqu'elle se trouve dans la possibilité de vivre selon ses choix. Une torture qu'elle s'afflige dans l'impossibilité de pouvoir être autre chose.

HISTOIRE

Au delà de la surface terrestre. Il y avait la montagne céleste. Un endroit immense, habité par les dieux gouverné et par l'Empereur de jade et l'Impératrice du Ciel. Puissance et sortilèges côtoie cet endroit étrange.. Il s'y tient une forme de mystère, un secret gardé par les immortels, les magistrats et les grands officiers qui en garde la porte. Lieu de légende ou la réalité embrasse la fiction. Il est sujet aux rêves et aux conflits, à l'orgueil et aux sacrifices. On ne connais pas grand chose de l'histoire qui en fit sa gloire. Il se tient peut être en un nom, un nom célèbre: Sun Wukong.

Beaucoup mieux que moi pourraient vous raconter cette histoire. D'autres qui auront contempler ce passé perdu avec plus de précision. Mais de ce temps là, les rares témoins ont été emporté. Dissous à travers cinq cent ans d'amertume. Ils vous auraient parlé du singe né d'un rocher qui à été frappé par la foudre. Celui qui aida les siens à franchir une cascade qui le mena à la caverne céleste du mont des fleurs et des fruits. Ils vous auraient dit que pour cet exploit, il devint Roi des singes et de ce domaine. Ils auraient insisté sur son courage, mais aussi sur son orgueil : sa naïveté et ses frasques. Car il se lamentait de sa condition mortelle. Le singe courageux parti donc à la recherche d'un maître qui saurait lui enseigner l'art de cultiver son corps et son esprit. Il lui donna un nom, Sun Wukong, et lui appris à maîtriser 72 transformations animals, grimper sur les nuages et apprivoisé son animosité. Gagnant enfin le droit d'être immortel. Il fut de retour chez lui, victorieux, glorieux pour ses sujets.. Mais ces derniers avaient été la proie d'un monstre en son absence. Ces témoins n'auraient pas manqué de vous dire qu'il le vainquit de façon héroïque. Mais qu'il devint désireux de créer sa propre armée afin de protéger son domaine. Aussi, sur les conseils des singes aînés, il alla chercher toutes les armes qu'il pouvait à la frontière du pays..

Wukong n'arrivait pas à trouver une arme qui soit à sa mesure d'immortel... Alors les singes aînés lui proposèrent de se rendre au royaume des mers de l'est où résidait un Roi qui aurait certainement ce qu'il cherchait. Sur place, il contraignit ce dernier à lui remettre ses meilleures armes. Le souverain lui proposa le pilier qu'utilisa jadis le grand Empereur yu pour combler la mer. Bien sûr, le roi singe fut heureux de son larcin. Mais déterminer à obtenir ce qu'il y avait de mieux, il convoqua les trois autres souverains des mers et les força à lui remettre un casque d'or rouge à plumes de phénix, une cuirasse d'or, ainsi que des bottes merveilleuses brodées de perles pour marcher et courir sur les nuages. Début des fautes, (premier crime d'une longue liste).

Son comportement envers les Rois des mers les amenas à porter plainte auprès de l'Empereur de jade qui dirigeait le ciel..
Mais le Roi singe ne souciait guère de ce que pouvait penser les dieux, les empereurs, ou les puissants... Il riait et se jouait de l'interdit. S'amusant à provoquer inconsciemment les divinités du ciels. Un soir qu'il donnait une grande fête dans son royaume, il s'endormit ivre lorsqu'il reçut la visite de deux émissaires des enfers. Les deux hommes le garrottèrent et l'emmenèrent dans le pays des ombres. Wukong pensa qu'il s'agissait d'une erreur. Mais voyant la détermination de ses bourreaux, il déroba le registre des vivants et des morts duquel il raya son nom et celui de tous ses sujets. Le mettant lui et les siens hors d'atteinte du temps, de la mort et même des dieux.

Pour ce nouveau méfait, une autre plainte fut adressée à l'Empereur de Jade.. Sa colère fut grande.. Autant que celle des habitant du palais de jade ! Le souverain voulu dépêcher son armée pour punir l'insolent. Mais la déesse de la miséricorde, Guanyin, intercéda en sa faveur et demanda à l'empereur de lui donner un titre ; celui de Bimawen, l’écuyer céleste, responsable des écuries du ciel. L'empereur accepta, y voyant un moyen "d'user de flatterie" pour calmer le singe rebelle.. On convia donc le Roi singe au palais Celèste qui accepta ses nouvelles fonctions. L'empereur le flatta, vantant ses exploits devant le seigneur de la guerre qui s'en trouva fort jaloux. Mais apprenant que ce grade était le plus bas de la hiérarchie, le Roi singe s'enfuit et retourna dans son royaume, maudissant le ciel et s'auto-proclamant grand saint égal du ciel. Un autre caprice, une énième erreur.. L'une des plus grandes ? L'Empereur de Jade excédé envoya son armée afin de le punir de son audace. Mais plus résistant qu'il n'y paraissait, le Roi singe parvint à vaincre ses adversaires, les uns après les autres ! Alors Guanyin intervint à nouveau, convainquant le monarque de lui accorder un autre titre : garde du jardin des pêches célestes. Le roi accepta, mais n'ayant que peu d'attrait pour sa nouvelle fonction, il dévora une à une les pêches du jardins céleste destiné au divinités du Ciel. Une autre bêtise encore, une bêtise de plus avant une autre.. Wukong s'invita donc à la grande fête donnée en l'honneur des sept immortels ou il se gava de tout ce qu'il pouvait y trouver. Puis il Regagna son royaume en emportant les joyaux du palais à ses compagnons.

Les plaintes n'en finissaient plus de tomber à l'encontre du Roi singe... l'Empereur dut une fois de plus envoyer ses troupes cueillir le coupable.

Mais une fois de plus, celui-ci resta invaincu. Le temps passa. Une saison, puis une autre. Les cerisiers étaient en fleurs. On entendait encore parler du roi singe et de ses bêtises. Alors ce fut finalement Guanyin qui livra Sun Wukong à l'empereur. Mais le Roi singe, qui était résolu à se venger des dieux, saccagea le palais de Jade. Enragé, il fut enfermé sous la montagne des cinq doigts. Prisonnier d'un coffre de pierre.. Le rebelle devait purger ainsi cinq cent années de captivité, jusqu'à ce que la déesse ne lève sa pénitence..

Le Roi rebelle devint alors une légende, un mythe, puis un mensonge. Un récit à l'image d'un renouvellement, qui n'en finit pas de nous surprendre. La morale nous dit de vivre en acceptant sa punition. Eviter les erreurs que la vanité à perdue. Ce singe égoïste, trop joueur, trop pressé.. Mais que nous dit cette nature que l'empereur mettait sur le dos de son animosité ? Wukong avait en effet fait les même erreurs que l'on prête à l'humanité. Celle de l'impatience, de l'enfance et de l'envie d'user de toutes ses compétences. Devenir l'égale de ceux qui nous dominent.. Comme les conflit qui régissent le Palais Celèste..
Alors qui se souviendra de cette histoire, si elle n'est plus contée tel que je viens de le faire ? Elle n'est peut être pas celle qu'il faille vous relater à vrai dire..

La vérité est toujours plus pure à l'image de ceux qui la connaisse. Et lorsqu'il s'agit de ces personnes formidables qu'il ne fallait pas arracher à la mémoire, il vaut certainement mieux s'en souvenir. Au moins soi-même.

Ainsi, cinq cent ans après cette époque, une jouvencelle profitait d'une vie paisible au coeur d'un petit village. Elle était loin de cette montagne, loin de cette vie aux milles mystères connu par les dieux et du Roi singe. Trop occupée qu'elle était à parcourir un monde plus hostile, remplie de rudesse et d'immondices. Le monde des mortels et des affres de la vies courantes.. Interdite de rêve, quand on la destine à vivre au bras d'un destin qu'elle ne choisit pas comme le mariage. Son père, chef de ce village avait réussit l'exploit de la fiancée à un officier du Ciel en tant qu'amiral des Roseaux célestes, à la tête de 10 000 soldats. Il espérait ainsi voir sa fille profiter d'une vie d'immortelle au bras d'un homme beau et méritant. Ah qu'il était beau l'officier Zhu Bajie.. Amoureux des femmes, des plaisirs et de la boissons. Il avait été fiancé à la plus pure des femme de ce monde ! Et il ne mesurerait pas sa chance.. Toutefois, l'officier fut dégradé et banni de la cour Celèste à la suite de son inconduite durant le « festin des pêches » de l'impératrice du Ciel. Transformé en démon mangeur d’hommes, il assassina sa mère et gagna le village de sa dulcinée peut après son éviction. C'est durant cet exile que le Roi singe fut réveillé de sa punition éternelle par la déesse Guanyin. Choisit afin de protéger le prêtre Tang Sanzang dans sa quête des textes sacrés et ainsi racheter ses fautes passées. Bajie s'était résolu à enlever sa jeune fiancée qu'il retenait malgré elle tout les jours.. Démasqué par son beau père, mais bien décidé à rester dans la famille, il terrorisa ainsi tous les habitants de la maison et du village. Un seul décida d'intervenir.. Sun Wukong.

Il prit la forme de Xiao, attendant le retour du monstre. Wukong frappa le monstre jusqu'à l'épuisement, avant de lui soumettre la proposition de la déesse Guanyin. Le retour de son humanité en l'échange d'une quête qui le rétablirait dans sa fonction d'officier Céleste. Xiao compris que son sauveur subissait les affres douloureux d'un ruban ensorcelé que Guanyin avait noué à son front qui, lorsque son animosité apparaissait, le torturait. Prise de tendresse pour le Roi Singe, Xiao soigna ses blessures dans la maison de son père. La jeune fille regarda dés lors ce petit groupe d'un oeil nouveau, presque honteuse d'avoir jugé, elle aussi, leur affres. Rendu à sa famille, les habitants furent heureux de se débarrasser du Roi singe.

Wukong parti, la jeune fille implora la déesse Guanyin d'apparaitre et de veiller sur Wukong lors de son voyage vers l'Ouest..

Parce que ton intention est pure jeune fille.., tu sera libérée un jour si celui que tu sauve se montre digne de ton sacrifice.

Guanyin métamorphosa Xiao en rossignol afin d'acheté ce qu'elle offrait au Roi singe. Le jour humaine, la nuit, rossignol.. Seulement, sous ces traits, Xiao devenait autrement moins "humaine" de jour en jour. Désespérée, elle s'en alla voir son père et lui expliqua son mal. Il était outré par son choix d'avoir sacrifier sa vie pour le Roi singe.. Offusqué et déçu, il refusa de la reprendre. Tout cela pour un singe capricieux ! Voilà une bien grande honte.. Toi qui aurait pu devenir l'épouse d'un officier du ciel de l'Empereur de Jade ! Devenir immortelle en rejoignant son grand palais Céleste ! .

Xiao s'envola donc honteuse près de la montagne du grand palais céleste. Elle s'interrogea sur son avenir.. Passant de longues journées à se lamenter sur son sort. Alors un jour comme un autre, elle se mise à chanter. Les rumeurs d'un "oiseau" à la voix incomparable dans le domaine de l'Empereur de jade s'étendit rapidement. On vins même à se demander si cet oiseau était une légende. ou "une farce.." Car si certains soutenait qu'il s'agissait bien d'un oiseau, d'autre disait percevoir la voix d'une femme. L'Empereur de jade fut informé de l'existence d'un tel oiseau dans son royaume et s'en réjouit. Il y voyait un talent à la gloire de sa merveilleuse demeure et de la paix qui y régnait. Souhaitant écouter le rossignol à son tour, il ordonna à ses magistrats de le trouver. Mais le petit oiseau restait introuvable..

Un jour, les divinités finirent elles aussi par entendre le Rossignol et disaient toutes : Voilà ce qui est le plus beau ! . Assit dans son trône d'or, l'Empereur restait le seul à ne jamais avoir entendu le chant du rossignol. À chaque instant, il hochait la tête, car il se réjouissait des éloges qu'on faisait de son immense domaine, mais s'attristait. Le petit oiseau emportait toutes les victoires sur les compliments qu'on faisait.. N'y croyant plus, il redemanda à ses magistrats de le trouver sans plus attendre. Les recherches reprenaient, mais on entendit plus la voix du rossignol les jours suivant..

Affaiblie par ses nuits d'errances, Xiao s'endormie sur la fenêtre d'une petite cuisinière au quartier des serviteurs. Pensant qu'une si charmante créature ne méritait pas un tel sors. Elle fut toutefois surprise de voir l'oiseau prendre l'apparence d'une jeune femme au matin. La petite cuisinière s'émut de l'histoire de Xiao et lui proposa de la faire vivre auprès d'elle. Plusieurs semaines passèrent, ... Un jour, alors que la nuit était tombée, deux magistrat de l'Empereur entendirent la voix du rossignol dans le quartier des serviteurs. Curieux, ils se rendirent des le lendemain aux cuisines afin d'alimenter leur enquête. Sur les conseils des commis, ils furent guidé vers les affaires de la petites cuisinière que l'on soupçonnait de dérober de la nourriture.. On fouilla ses affaires pour y trouver un petit tas de graines cacher dans un pot. Cette dernière fut convoquée et interrogée..

Alors le lendemain, la petite cuisinière retourna voir Xiao accompagnée des deux magistrats.

Oh jeune fille ! Cher petit Rossignol ! notre gracieux Empereur aimerait que tu chantes devant lui !

Heureux d'avoir accompli l'ordre de l'Empereur, on laissa rapidement la place au grand Chancelier : J'ai le grand plaisir de vous inviter à une fête ce soir au palais, où vous charmerez sa Gracieuse Majesté Impériale de votre merveilleux chant !
Craintive, Xiao s'avait qu'aucun mortelle n'était à l'égale des résidents du Palais Céleste.. Mon chant s'entend mieux dans la nature , dit t-elle. Oh petit rossignol ! Il s'agit d'une volonté de l'Empereur ! ne comprend tu pas l'honneur qui t'est accordé ? dit la petite cuisnière. Xiao les accompagna donc.

Et on la conduit devant l'Empereur le soir venu ..

Au milieu de la grande salle où l'empereur était assis, on avait placé un perchoir d'or, sur lequel devait se tenir l'oiseau. Toute la cour était là; et la petite fille, qui venait de se faire nommer cuisinière officielle de la cour, avait obtenu la permission de se tenir derrière la porte. Tous avaient revêtu leurs plus beaux atours et regardaient le petit oiseau gris, auquel l'empereur fit un signe. Xiao chanta si magnifiquement, que l'empereur en devint silencieux. Les heures passaient, défilaient sans faire ressentir le couperet du temps. Une chanson, puis une autres, les membres de la cour en furent émerveillés. En écoutant ce chant si doux, l'Empereur eu la sensation de lire un bout d'âme comme on lit dans un livre. Lui qui avait une si longue vie eu l'impression de vivre pour la première fois. Une "morsures délicieuse" dont il était prisonnier. Ebloui, il restait muet, sauf lorsqu'il demandait :je t'en prie une autre.. d'une voix obligeante et douce.. Très vite, l'Empereur fut le seul à rester écouter l'oiseau chanteur.

Lorsque ce fut terminé, le souverain laissa perler quelques larmes le long de son visage.. Il resta un moment immobile, songeur et contemplatif: Merci cher rossignol merci.. S'il te viens un désir, formule le que je l'exauce..
Ce à quoi Xiao répondit : J'ai vu les larmes dans les yeux de l'Empereur et c'est pour moi le plus grand des trésors.. Oui.. J'ai été largement récompensée.

L'Aube venue, le soleil révéla la véritable apparence de Xiao à la grande stupeur de sa Majesté. Il regardait toutefois la jeune fille d'un intérêt nouveau et semblant enclin à cultiver la curiosité pour à son histoire.. Il ne me semble pas avoir déjà vu pareil chose dans mon royaume.. Qu'est tu exactement ? . Alors Xiao lui raconta donc son histoire. Mais ayant eu vent du passé entre lui et le Roi singe, elle préféra taire la raison qui conduit à sa métamorphose. Beaucoup de villageois parlaient de l'agacement de l'Empereur pour Sun Wukong lorsque Xiao vivait encore près des siens. Aussi, à force de question, Xiao lui avoua avoir été fiancé à l'un de ses officiers. L'Empereur parla peu à partir de cet instant..

Touché par l'histoire de Xiao, il lui demanda de rester à ses côtés et lui offrit le titre de "Chanteuse officielle de sa
glorieuse majesté l'Empereur". Il paru triste, effacé. N'osant pas vraiment la regarder d'avantage la femme enfant qui lui faisait fasse. D'une voix sûr, il lui jura de garder le secret sur sa nature mortelle. Mais àpartir de là, "le rossignol" dut rester à la cour, dans sa propre cage, avec, comme seule liberté, la permission de sortir et de se promener deux fois le jour et une fois la nuit. On lui assigna douze serviteurs qui la retenaient grâce à des rubans de soie attachés à ses pattes lors de la nuit. Il n'y avait absolument aucun plaisir à retirer de telles excursions. La journée, Xiao était consignée dans une chambre immense ou son seul loisir fut de bavarder avec un ses gens. Peu à peu, son chant se flétrit... On sembla distingué que l'Empereur regardait la jeune fille d'un oeil nouveau. Alors les magistrats cherchèrent dans le plus grand secret à combler ce qui avait été si profondément inscrit dans le coeur triste de l'Empereur.

Un jour, l'empereur reçut à sa cour un jeune homme qui avait apporté avec lui une caisse, sur laquelle était inscrit : « Le rossignol » . Un rossignol mécanique qui imitait le vrai, mais tout sertis de diamants, de rubis et de saphirs. Aussitôt qu'on l'eut remonté, il entonna l'un des airs que le vrai rossignol chantait, agitant la queue et brillant de mille reflets d'or et d'argent. Celui qui avait apporté l'oiseau reçu aussitôt le titre de « Suprême Porteur Impérial de Rossignol » .

Maintenant, ils doivent chanter ensembles ! Comme ce sera plaisant ! chuchotait les courtisanes..
Et ils durent chanter en duo, mais ça n'allait pas. Car tandis que Xiao chantait à sa façon, l'automate, lui, chantait des valses. La voix du véritable rossignol semblait perdre de ses couleurs pour s'adapter à la mesure du second. Et, là ou Xiao semblait s'épuiser, le rossignol mécanique chanta le même air trente-trois fois sans se fatiguer; les gens auraient bien aimé l'entendre encore, mais l'empereur pensa que ce devait être au tour du véritable rossignol de chanter quelque chose. Mais où était-il ? Personne n'avait remarqué qu'elle s'était envolé par la fenêtre...Tous les courtisans grognèrent et se dirent la jeune fille était ingrate. Le meilleur des oiseaux, nous l'avons encore ! dirent-ils.. Et l'automate dut recommencer à chanter.

Pendant plusieurs mois, le rossignol factice rempli son ouvrage.. Mais loin, bien loin de changer l'humeur mélancolique du grand Empereur. Les Magistrats avait compris que l'Empereur souffrait d'un mal plus profond que le manque. Sur leur conseil, le vrai rossignol fut banni de l'enceinte du palais céleste. L'oiseau mécanique eut sa place sur un coussin tout près du lit de l'empereur, et tous les cadeaux que ce dernier reçu, or et pierres précieuses, furent posés tout autour. L'oiseau fut élevé au titre de « Suprême Rossignol Chanteur Impérial » et devint le Numéro Un à la gauche de l'empereur - l'empereur considérant que le côté gauche, (celui du coeur), était le plus distingué, et qu'un empereur avait lui aussi son coeur à gauche..

Une année entière passa. L'empereur, la cour et toutes divinités connaissaient par coeur chacun des petits airs chantés par l'automate. Mais un soir, alors que l'oiseau mécanique chantait à son mieux et que l'empereur, étendu dans son lit, l'écoutait, on entendit un « cric » venant de l'intérieur; puis quelque chose sauta : « crac ! » Les rouages s'emballèrent, puis la musique s'arrêta. À partir de là, on ne put faire chanter l'automate qu'une fois par jour, ce qui était déjà trop. Une grande tristesse s'abattit sur tout le Palais Céleste. L'empereur était maintenant malade et semblait se dirigier vers la mort malgré sa condition de d'Immortel maître des Immortels. La cour entière crut voir sa fin. De la musique ! De la musique !, criait l'empereur. Toi, cher petit oiseau d'or, chante donc, chante ! Je t'ai donné de l'or et des objets de grande valeur, chante donc, chante ! Mais l'oiseau n'en fit rien; il n'y avait personne pour le remonter, alors il ne chanta pas.

Alors que le palais Céleste cherchait à guérir l'Empereur, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants. Ayant entendu parler de la détresse de l'empereur, Xiao était venue lui chanter réconfort et espoir. Et tandis qu'elle chantait, les visages fantômes s'estompèrent et disparurent, le sang se mit à circuler toujours plus vite dans les membres fatigués de l'empereur

Continue, petit rossignol ! Continue ! Alors Xiao chanta plus fort.. Plus clairement encore.

Toi, divin petit oiseau, je te connais bien ! Je t'ai banni de mon pays et de mon empire, et voilà que tu chasses ces mauvais esprits de mon lit, et que tu sors la Mort de mon coeur ! Mon coeur à connu pour la première fois les tourments des mortelles par ton chant. Je te demande de me pardonner, moi l'Empereur lâche qui n'est pas su voir le mal que j'ai moi même
créer en refusant de voir que toutes choses n'est pas remplaçable.. à nouveau, comment pourrais-je te récompenser ?

« Tu m'as récompensé ! » , répondit t-elle en voyant son mal. J'ai fait couler des larmes dans tes yeux, lorsque j'ai chanté la première fois. Cela, je ne l'oublierai jamais; ce sont là les joyaux qui réjouissent le coeur d'un chanteur. Mais dors maintenant, et reprend des forces; je vais continuer à chanter !

Xiao chanta, et l'Empereur glissa dans un doux sommeil; un sommeil doux et réparateur.. Le soleil brillait déjà par la fenêtre lorsque l'empereur se réveilla, plus fort et en bonne santé. Aucun de ses serviteurs n'était encore venu. Mais Xiao qui avait perçu tout son chagrin, était toujours là et chantait. Tu resteras toujours auprès de moi , dit l'empereur. Tu chanteras seulement lorsqu'il t'en plaira, et je briserai l'automate en mille morceaux. Je te ferais immortelle au même rang que le ciel et ceux que j'envoie protéger les villages. Tu sera la garante de la guérison et des coeurs. Pour ce nouveau titre, je te nomme "He Xiangu", dernière des huits Immortelles.

à ses mots, Xiao sentie une brise passant dans sa poitrine.. Elle n'eu pas le temps de lutter.. Ni même de contester.. Le mal de l'Empereur étant trop grand pour que son esprit y trouve une écoute. Alors elle tenta de parler pour le bricoleur et l'automate qu'il menaçait de détruire..

Ne fait pas cela, répondit t-elle L'automate ta apporté du bien et le jeune homme à l'oeuvre avais le coeur bon. Conserve-le comme il est. Je ne peux pas nicher ni habiter au château comme un rossignol, mais je viendrai m'asseoir parmi les immortels et je chanterai devant toi pour tu puisses te réjouir et réfléchir en même temps. Je chanterai à propos de bonheur et de la misère, du bien et du mal, de ce qui, tout autour de toi, te reste caché. Un petit oiseau chanteur vole loin, jusque chez le pauvre pêcheur, sur le toit du paysan, chez celui qui se trouve loin de toi et de ta cour. J'aime ton coeur plus que ta couronne, même si la couronne a comme une odeur de sainteté autour d'elle. Je reviendrai et chanterai pour toi ! Mais avant, tu dois me promettre ! Je te demande de ne révéler à personne que tu as un petit oiseau qui te raconte tout. Oublie les affres de ton coeur lorsque je chante et aiment ceux qui te demande leur amour.. Alors, tout ira mieux.

Tout ce que tu voudras ... dit l'empereur en larme.

Xiao s'envola au loin avant de revenir lors du banquet en l'honneur des huits immortelles.

Aussi, après la trahison, chacun voyait en elle le retour des chansons et de la joie. Soignant avec sa voix le coeur de l'Empereur de ses tourments de Majesté.. Elle avait trouvé en lui un ami soumis à la dureté d'un monde secret. Triste de voir combien la burreaucratie Céleste pouvait le rendre seul et bien incompris. Xiao rêvait du Roi singe et de son périple. Priant de voir le jour de son retour dans la grande cité du Ciel..

silencieuse comme une ombre.
preste comme un serpent.
calme comme l'eau qui dort.
brillante comme le soleil.