Ma vie pour une rose

Date d'inscription : 19/11/2019 Messages envoyés : 3

Belle Delarive

Embrase fiction

uc

Avenante

Raisonnable

Sobre

Mature

Moralisatrice

Mesurée

Respectable

Obéissante

Récits: La belle et la bête Incarnations: la Belle Age: Vingt deux ans Titre(s)/Métier(s): Lingère, Reine régente depuis la disparition de Joren. Emergence: Non concernée Statut: Fiancée depuis 3 ans à Joren De Valmont. Orientation sexuel: Hétérosexuelle Feat: Matilda De Angelis

Caractère

Shéhérazade n'est plus vraiment la même. Du moins, si vous l'aviez connue avant sa vie de fugitive. Autrefois, elle était une jeune femme curieuse, aimant s'amuser à concevoir le monde comme une énigme. Un enchantement permanant. Shéhérazade, un esprit qui dérange, une forme de rébellion à sa manière. On aurait pu dire sa vie toute tracée. Prévisible, lisse. C'était hélas sans compter sur le couperet de la vie et sa dureté. Shéhérazade renonça à certains de ses rêves après s'être retrouvée entre les mains des détracteurs de son idéal. Faisant croire à sa propre mort, elle devint une ombre, un néant. Peut être par courage, mais surtout par choix. Les secrets de Nemo resterais à l'abris avec elle, cadenassé par son silence. Pour ça, elle doit vivre en renonçant à sa fin heureuse, vivre en sachant que son histoire à elle ne sera jamais fidèle à la réalité

HISTOIRE

Ce récit commence au coeur d'un monde caché.. Cet écrin interdit que chacun s'imagine pareil aux légendes d'autrefois. Une forme de mystère intacte. Un secret que tous les rêveurs aimeraient pouvoir percer. Explorer les vestiges d'un royaume autrefois prospère, celui qui nourrit les fantasmes des voyageurs. Shérabade la ville cloisonnée, tenue en respect par un roi bon et généreux. Shéhérazade grandie dans cette cité. Première fille du grand vizir. Une enfant qui tarde à venir, car sa venue précède plusieurs fausses couches. Elle vient au monde avant une soeur intrépide. Une petite soeur qu'elle aime et protège.

Shéhérazade est subjuguée par la voix chaude de sa mère. Elle savait faire frémir son épiderme d'une simple caresse de mots, d'une seule intonation soigneusement choisie. Sensible et réceptive à ces frémissements qui, pour elle, relevaient du mythe, elle s'endormais la tête pleine de ces personnages fabuleux.. Elle ignorait qu'elle lui transmettait de la plus belle des manières leur héritage. Se faisant un devoir de connaître les noms, les personnalités et les traits de ces héros dont t-elle racontait parfois les légendes à sa petite soeur.

Tandis que les jours se ressemblaient par le bonheur qui en transpirait, arriva un jour le mariage du prince héritier, Dakkar. L'adultère de sa première épouse condamna néanmoins toutes ses futur fiancée à mourir chaque matin. Une, puis deux, et puis .. On ne compta plus. La mort devint quotidienne à Shérabade. Elle s'invitait comme on invite un ami, une fête, une nouvelle. La vie s'écoulait au rythme de têtes qui tombent. Le son du sabre qui tranche la gorge. Le sang qui coule. Shérabade changea de saveur comme une pomme pourrit. Ombre de son passé glorieux et prospère qu'elle affichait autrefois. Le prince noyait cet éclat passé pour lui donner un visage terrifiant et meurtrie.. Au milieu de ce chaos pourtant, il était encore une lumière auquel on croyait. Cette lumière c'était la fille du grand vizir.

Avisée, juste, on attendait d'elle le retour du soleil et la fin de ces morts quotidiennes. La fin du couperet du bourreau.. On implora son aide, suppliant de mettre fin à la colère du prince par tout les moyens.
Pour la première fois de sa vie, Shéhérazade devint celle qui agirait au nom des autres.

Alors nourrit des meilleures intentions du monde, elle accepta. Fut t-elle la fille du grand vizir, le Prince ne l'avais jamais vu. Shéhérazade devint son épouse, du moins, selon son plan. Une belle cérémonie semblable à celles qui l'avaient précédées. Chacun attendaient de cette union la fin des tourments...Ne plus avoir à cacher ses filles de la tyrannie du prince trahi. Alors ce soir là, on regarda l'épousé avec plus d'insistance, plus d'espoir. Le soir venue, Shéhérazade utilisa la voix chaude de sa mère. Celle qui avait fait frémir tout son être autrefois...

Connaissez vous l'histoire d'Aladdin et de la lampe magique ? Soufflait t-elle à son époux la première nuit. Une nuit, puis deux, puis encore milles et une..

Shéhérazade avait ressentie ce coup. Une partie d'elle-même s'était envolé dans ses yeux. Il fallait si peu de mots pour façonner une alchimie parfaite, une alchimie faite d'amour, de bienveillance. Accepter de la voir, de ne pas la nier. Se dire que c'est ce qu'il faut faire. Tellement facile de dire cela. Tellement vrai. Trop simple. Non. Est-ce bon d'aimer à ce point ? d'aimer un homme qui à souffert d'être trahi ? Tuer pour cela ? Cela semblait si étrange.. Si immorale.

Au matin de la milles et unième nuits, Shéhérazade avait enfin apaisé cette souffrance.

La vie reprit un temps à Shérabade. Rythmée par les éclats de rire, les jours ensoleillés dans les jardins, l'effervescence du matin et la monotonie du soir.. L'homme trahi laissa croître l'homme de science. Jour après jour, Shéhérazade l'écoutait absorbé par sa philosophie merveilleuse. Une douce euphorie apparaissait en apprenant à comprendre son univers. Une fois. Plusieurs fois.. Il captivait tout son être à l'image de sa mère conteuse. Un fils vint au monde. Le bonheur transpirait de tout son long à Shérabade.

Le prince devint Roi puisque le temps fait son oeuvre.
Mais le voile de la désillusion couvrit ce bonheur bien acquis. Car les découvertes du souverain savant avaient de la valeur pour qui sait s'en servir..
On parlait d'une énergie que ce dernier avait réussit à mettre au jour. Une puissance énorme. Alors, conscient de ses découvertes, le Roi cacha ses expériences sur une île dont il connaissait l'emplacement. Là bas, il créa un laboratoire, un écrin pour sa science.
Mais le mal était fait. Un groupe d'assaillant infiltra Shérabade pour capturer le roi, son épouse et son enfant. On les garda captifs dans un lieux inconnu. Sombre, lugubre. Shéhérazade resta avec son fils enchaîné dans une cellule appart. Heures après heures, on l'interrogea. On chercha à connaître l'emplacement de cette île.
La Reine malheureuse et son fils réussirent à fuir après deux semaines d'horreur.

Elle morte, l'idéal de Shéhérazade et son mari leur survivrai peut être.
La jeune femme rejoins sa soeur qui lui conseilla de rester loin de son mari. Il était devenu quelqu'un d'autre lui aussi.. Une sorte de reflet de lui même enfermé sur l'île mystérieuse. Chaque jour, alors qu'elles était cachée, sa soeur racontait la descente aux abîmes de son mari. Un chagrin qui se transforma peu à peu en colère. Puis se dissout en déception envers le monde et ses sociétés. Dakkar devint le Capitaine Nemo et s'en alla du monde des hommes. On aurait pu croire les malheurs de Shéhérazade terminée. Dissout par le passé.
Mais un jour comme les autres, un Sultan remarqua la jolie jeune femme qui revenait du marché. La raison le quittait, tant il fut saisit par elle. Dans un instant d'égarement il ordonna à ses hommes de l'enlever.

Personne n'écouta ses cries. Ils étaient étouffés par la peur d'un souvenir.
Souvenir de la peur, des tortures, des secrets à révéler.
Une vie de prisonnière s'instigua à nouveau. Un royaume inconnu, une vie d'animal. Le Sultan l'enferma dans l'aile privé de son vaste palais. Elle devint connue comme "le joyau", un objet, un trophé. Des jours, des mois, pour arriver à deux ans. Rythmée par les visites, les regards perdues vers le lointain, Nemo, son fils, leur idéal.. Elle n'avait plus le coeur à raconter des histoires pour s'échappée. Disparaître lui avait fait oublier son identité.

Pourtant un jour communs à un autre, l'espoir. Un Baron d'une nation étrangère, venu visiter le Sultan et son immense demeure. On murmurait qu'il était courageux, capable de prodiges. Alors Shéhérazade pris sur elle d'apparaître devant le Sultan en présence de l'étranger.. Un passage futile pour ce faire une idée de sa chance. Le Baron en fut intrigué. Il gagna les jardins un jour pour rencontrer la prisonnière et compris.
Il avait l'âme d'un enfant au bon coeur, le genre de personne sujette à la bonté et aux belles actions. Parvenant à faire sourire du malheur et rêver à de meilleurs jours. La naissance de cette complicité secrète fut sans doute ce qui permis au Baron de prendre parti pour sa cause. Car il percevait jour après jour toute la vanité de son hôte.. Chaque soir, Shéhérazade, était exposée comme son trésor. Une salle parfumée de safran, tandis qu'un tapis de pétale de rose précédait les pas de la créature. Un chant, une danse, avant que l'eunuque ne la reconduise à sa chambre au milieu de la nuit. Une nuit pourtant, le hardi Baron pris la place de ce dernier. Il proposa la fuite ce que Shéhérazade s'empressa d'accepter.

Princesse et Baron quittèrent la pièce sans peine, mais furent rapidement pourchassés par la garde du grand Vizir qui avait découvert le grand eunuque près des bassins.. Accablés, ils empruntèrent un petit couloir menant vers le cabinet de curiosité du Sultan. Il s'agissait d'un "locale" dédié aux objets magiques et aux raretés..
Baron et Altesse eurent juste le temps de condamner l'entrée pour trouver une issue..
Le bruit des pas résonnaient tandis que le Baron fut attiré par une porte étrange caché sous un voile de lin.
Là, une petite clé de fer était soigneusement exposée dans une vitrine à sa droite.
Un tour, puis un autre dans la serrure ...
Ils posèrent un pas à travers cet étrange portail qui se referma aussitôt après leur passage..

Une pluie de lumière, quand soudain.. Un silence.
Le temps se ressentait d'une manière étrange.
Figé par un mal que personne n'aurait pu vous expliquer..

Ils fuyaient tout les deux le passé.

Un passé qui semblait incapable de se transformer en futur.